jeudi 19 février 2009

Avoir 20 ans...

Avoir 20 ans en 2009... rien d'exceptionnel.
On ne peut pas vraiment se rendre compte de ce que ça signifie si on ne le compare pas au fait d'avoir 20 ans à une autre époque. J'ai donc décidé de remonter le temps, 30 ans en arrière je redécouvre les 20 ans de mes parents, et donc cette époque, à travers les photos des traditionnels albums de famille. Tout à changer et en même temps tout est pareil. L'engagement n'est pas le même, les responsabilités ont changé mais la jeunesse est toujours présente, l'envie de s'amuser, les amis, les fêtes et les vacances...
Je vais sans doute être caricaturale mais, avant, c'était plutôt (études)-travail-mariage-maison-enfants et aujourd'hui c'est études-travail et on verra bien ce qui se passe ensuite.
Le style de vie à changé mais les personnes se ressemblent.
Dans ce livret que l'on doit réalisé, mon envie première est simplement de mettre en parallèle deux époques à l'aide de photographies. Une succession d'images qui, telle une pellicule, nous livre une histoire avec ses personnages et ses époques.
Je ne souhaite pas faire un album de famille mais que chacun puisse se reconnaître au travers de ces images grâce aux différences et ressemblances qu'elles nous révèlent.

jeudi 22 janvier 2009

Instants de lecture infinis

On lit dans des lieux divers et variés, le corps adopte donc différentes positions de lecture. Notre époque nous offre de nouveaux "lieux" de lecture, comme le train ou le métro par exemple, mais les positions, les humeurs ou états, ne changent pas. J'ai choisi différentes peintures représentant des personnes en train de lire ou en "contact" avec le livre, surtout des femmes car elles offrent des positions (et des regards) beaucoup plus libérées (l'homme lit assis à une table ou dans son fauteuil, la femme lit assise, couchée sur son lit, en état de rêverie ou de lassitude...).
Ces scènes, dont elles sont le personnage principal, ne sont pas démodées. Elles représentent un état de la lecture que l'on connaît et reconnaît. Il s'agit de scènes ininterrompues, jouées à l'infini par des personnages différents, des personnages qui traversent les époques. Ces peintures, je les aient donc rejoué, ou plutôt on les a rejoué pour moi. Les mêmes scènes, mais avec des acteurs différents. Des moments (quotidiens) de lecture joués à l'infini.

vendredi 9 janvier 2009

Travail sur le livre et la lecture.
Une activité quotidienne pour certains.

Les gens lisent, peut importe le lieu ou le moment. Certains lisent en se consacrant pleinement à cette activité, d'autres lisent pour combler un moment d'attente.

Prenons-nous le temps de lire ou est-ce que nous lisons car nous en avons le temps ?

Chaque partie de notre corps ressent le livre. On lit avec nos yeux, on murmure un mot, on lit dans notre tête, on lit à haute voix, on tourne une page, puis deux, on lit debout, assis, couché, à genoux, accroupi, en marchant. Et puis on sent le parfum du livre, une odeur de neuf ou une odeur de renfermé.

On lit en attendant quelque chose ou quelqu'un, on lit en mangeant, on lit aux toilettes, on lit dans son bain, on lit avant de s'endormir, on lit en buvant à la terrasse d'un café, on lit en allant au travail ou en rentrant chez soi, on lit quand on est malade, on lit quand on est bien.

Iconographie du lecteur
Association des ces images aux photos résultant de mon observation.

Extrait

"Lire, ce n'est pas seulement lire un texte, déchiffrer des signes, arpenter des lignes, explorer des pages, traverser un sens ; ce n'est pas seulement la communion abstraite de l'auteur et du lecteur, la noce mystique de l'Idée et de l'Oreille, c'est, en même temps, le bruit du métro, ou le balancement d'un wagon de chemin de fer, ou la chaleur du soleil sur une plage et les cris des enfants qui jouent un peu plus loin, ou la sensation de l'eau chaude dans la baignoire, ou l'attente du sommeil..."

"Penser/classer", Georges Perec, Lire : esquisse socio-physiologique